Répressif

Grèce

Voté en 1975 « au nom de la Trinité sainte, consubstantielle et indivisible », la constitution succède à la dictature militaire. « Prépondérante » de la République grecque, « L’Eglise orthodoxe orientale du Christ est indissociablement unie, quant au dogme, à la Grande Eglise de Constantinople et à toute autre Eglise chrétienne orthodoxe ». La nation grecque est une réalité ethnico-religieuse dont la conscience nationale et le sentiment identitaire trouvent leur fondement dans un « hélléno-christianisme ». « Reconnaissant pour Chef Notre Seigneur Jésus-Christ », l’Eglise reste très présente dans la vie publique. La Grèce est le pays européen où l’union de l’Eglise et de l’Etat est la plus forte. Le choix entre mariage religieux et mariage civil, par exemple, n’est possible que depuis 1982. La mention de la religion sur les cartes d’identité a été supprimée le 15 mai 2000.

Code pénal grec : Chapitre VII – Atteintes aux cultes

« Art. 198. – Blasphème injurieux.

1. Celui qui a, publiquement et injurieusement, insulté Dieu d’une manière quelconque, est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans au plus.

2. Celui qui, en dehors du cas de l’alinéa précédent, a exprimé publiquement des insultes ou un manque de respect à Dieu, est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois au plus. »

En 2005, un tribunal grec a jugé, sur plainte de l’église orthodoxe, qu’une bande dessinée sur la vie de Jésus constituait « un blasphème malveillant et public ». Gerhard Haderer, le dessinateur autrichien, a été condamné à six mois de prison avec sursis.