Répressif

Portugal

La constitution de 1933 décrète un régime de séparation sans toutefois remettre en cause les droits historiques du patronage (padroado), ni le concordat avec le Saint-Siège établi en 1940.

Le délit de blasphème n’existe pas dans le code pénal portugais (les articles concernant les crimes contre la religion ont été abrogés) mais deux articles s’en rapprochent.

 

Code pénal portugais : Outrage aux convictions ou fonctions religieuses

« Art. 220. – 1. Celui qui raille publiquement ou offense autrui de manière basse, vile ou grossière pour motif de convictions ou de fonctions religieuses sera puni de prison de un an au maximum et d’une amende de cent jours maximum.

2. Encourra la même peine celui qui profanera publiquement un lieu ou objet de culte ou de vénération religieuse.

3. La tentative est punissable. »

Outrage au culte religieux

« Art. 223. – 1. Celui qui raille publiquement ou vilipende un acte de culte religieux sera puni de prison d’un an au maximum et d’une amende de cent jours maximum.

2. La tentative est punissable. »

Au Portugal, ce n’est donc pas le blasphème directement qui est puni jusqu’à un an de prison mais le fait, ou seulement la tentative, d’offenser autrui « pour motif de conviction ou de fonctions religieuses » ou de railler publiquement « un acte de culte ». Ces articles permettrent donc très largement la censure des blasphèmes.